A Madagascar la confusion est complete, les projets de construction se suivent et se ressemblent. Tantôt Velirano, tantôt plan Marshall, le président de la République ne cesse de nous parler de ses programmes de construction ici et là. Dans le nouveau Plan Marshall, Andry Nirina Rajoelina annonce la construction des infrastructures sportives.
D’un point de vue général, sur le plan sportif, ce plan Marshall ne diffère pas tant que de ce qu’il a annoncé au fur et à mesure. En effet, ce n’est pas nouveau pour les malgaches d’apprendre la construction d’un terrain avec la capacité de 1.000 personnes dans chaque district de Madagascar. En tout et pour tout, 31 terrains de football seront donc construits dans tout Madagascar. Sans vouloir cracher sur ce don si généreux, on ne peut que se demander sur la manière de rentabiliser ces constructions. Ce qu’on oublie souvent à Madagascar c’est que les constructions demandent des entretiens et un pays comme Madagascar peut-il se permettre faire autant de construction ? Qui plus est, si dans les six chefs-lieux de province, il est plus facile d’entretenir des infrastructures de cette envergure car ils peuvent accueillir des matchs internationaux, ce n’est pas encore le cas dans les autres localités où la construction de routes, d’hôpitaux et d’écoles auraient été plus opportune qu’un terrain de football à capacité de mille personnes.
Les amoureux du football ne seront pas les seuls à bénéficier de ce plan Marshall car il a été également annoncé la construction de 15 gymnases avec une capacité de mille personnes. Et là encore, on peut se poser des questions sur la priorisation des localités qui en bénéficieront. Prenons l’exemple de la ville de Mahajanga. La ville des fleurs avaient déjà deux gymnases couverts en due et bonne forme quand le président de la République a décidé de détruire un d’entre eux pour en reconstruire. Au lieu de faire des pertes de temps et d’argent (à force de détruire une construction en bon état), n’aurait-il pas été mieux d’en construire un autre ailleurs ? Jusqu’à ce jour, les travaux à Mahajanga n’avancent pas. Espérons juste qu’ailleurs, les chantiers avanceront mieux qu’à la ville des fleurs. Et qui sait, le fait d’appeler ce projet plan Marshall permettrait peut-être une meilleure avancée des projets.
