La déclaration de Madagascar de s’engager fortement dans la lutte contre le VIH/Sida depuis plusieurs années n’a pas tellement été honorée à ce jour afin d’éliminer ce fléau d’ici 2030. Pour le moment, près de 35.000, voire plus de personnes vivant avec le VIH (PVVIH) se baladent quelque part et n’ont pas été dépistés, et risquent de propager le VIH à ceux ou celles avec qui ils doivent avoir des relations sexuelles non protégées, ou encore de transmettre à travers l’utilisation des objets comme le seringue, les ciseaux, le rasoir et autres.
Selon les informations fournies par le Secrétariat exécutif du Comité national de lutte contre le sida (SE-CNLS), ces personnes sont suspectés de porter le virus VIH et n’ont pas osé se présenter pour faire le dépistage. C’est-à-dire un réel danger pour la population et la santé humaine surtout chez les groupes vulnérables. Il serait ainsi loin d’atteindre l’objectif de 2030 tant que le porteur de virus circule librement, étant donné qu’il se doit de soigner et de suivre un traitement antiretroviral (ARV) après le dépistage.
A l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le sida, célébrée chaque année tous les 1er décembre, le SE-CNLS prévoit d’atteindre plus de 100.000 personnes cibles réparties dans les 22 régions dans des séances de dépistage et de counselling en cas de séropositivité. Et cette idée coïncide avec le thème de la Journée intitulée « La participation de tous, garant de la victoire contre le sida », une opportunité de sensibiliser tout un chacun à se faire dépister pour prévenir la propagation du virus qui, rappelons-le, le taux de prévalence à Madagascar ne dépasse pas les 0,1%.
A ce jour, plus de 4.000 personnes atteintes du VIH/Sida suivent régulièrement leur traitement. Parmi les ONG regroupant une trentaine d’associations prenant en charge les PVVIH et les malades figure Mada’Aids. La lutte contre l’exclusion sociale, la stigmatisation et la discrimination fait partie de l’une des solutions proposées par cette ONG pour encourager les porteurs de virus de se montrer et de se faire dépister pour qu’ils soient pris en charge médicalement et psychologiquement.

Pour mieux vous servir, l’AMP travaillera dans le respect de tout un chacun, dans la réalité des actualités et de ce qui nous entoure. L’objectivité sera notre mot d’ordre.