Même si le taux de perdition forestière a eu tendance à régresser avec une superficie de 7.972 hectares de forêts brûlées vers la fin octobre 2019 contre 21.144 hectares en 2018, bon nombre de pressions menacent toujours les parcs nationaux et aires protégées. A part les feux de brousse, parmi les pressions figurent les coupes sélectives des bois précieux comme les bois de rose et le palissandre au nombre de 2.700 cas identifiés en 2019, 328 cas de défrichement des forêts, entre autres dans les forêts denses et épineuses dans le Sud (Bezaha au Cap Sainte-Marie), les forêts humides et de mangroves à l’Est (Andohaela…), les forêts sèches dans le Sud-Ouest ( Toliara à Ankarana).
Viennent ensuite les 128 cas d’exploitation minière comme les pierres précieuses et l’or dans le noyau dur des aires protégées et parcs nationaux ainsi que les 270 cas de braconnage d’espèces d’animaux dont les lémuriens, les poissons, les tortues. Ces efforts ont été réalisés grâce à la mobilisation des agents de parcs qui font des patrouilles de contrôle et de surveillance de 54.763 heures. Et ce, en effectuant en une année 90.872km de distance parcourue dans les 43 aires protégées, 27 parcs nationaux, 2 réserves naturelles intégrales (RNI), 14 réserves spéciales (RS), donnant au total 2.600.000 hectares dont 1.500.000 constituent des forêts épineuses, sèches, humides et de mangroves.

Face à cette situation, des efforts restent encore à fournir pour prévenir la perdition des forêts et des espèces d’animaux en renforçant les activités de conservation des richesses naturelles. Il s’agit d’un des grands défis du Madagascar National Parks (MNP) pour cette nouvelle année en vue de réduire les pressions des activités humaines. Concernant la coupe sélective, par exemple, MNP projette d’offrir des activités génératrices de revenus aux communautés environnantes des parcs et aires protégées à partir du mois de juin comme l’élevage à cycle court, la vulgarisation de la culture maraîchère et de la technique agricole en général. Tout cela avec la mise en œuvre du projet de développement intégré en santé, en éducation et sur l’environnement pour qu’une harmonie s’installe entre les communautés et la gestion des parcs et aires protégées.
A ces projets s’ajoute la participation effective du MNP à la campagne nationale de reboisement pour l’année 2020. Les parcs et aires protégées sont les vitrines de reboisement en mettant sur terre 30.000.000 de plants d’espèces autochtones et bois destinés aux activités quotidiennes des populations, 8 millions de plants à Isalo, 5 millions à la montagne d’Ambre et 5 millions à Zombitse, 8 millions à Ankarafantsika. Pour conclure, MNP compte poursuivre les actions entreprises pour obtenir des résultats concrets, entre autres la réduction des feux de brousse, la lutte contre le défrichement et le braconnage d’espèces pour ne pas ternir l’image de la destination écotouristique à Madagascar.
