L’acheminement des dons aux sinistrés des intempéries a dû être retardé pour des raisons techniques comme le transport et le carburant. Selon les explications du Secrétaire exécutif du Bureau national de la gestion des risques et des catastrophes (BNGRC), Olivier Elack Andriakaja, « l’opération devrait être effectuée depuis le lundi 3 février à cause des problèmes logistiques. Sur ce, l’Etat à travers le BNGRC a pris en main la situation en décidant d’acheminer les dons aux sinistrés dont, cette fois, trois régions en seront les bénéficiaires sur les sept les plus frappées par les pluies et inondations dont Boeny et Sofia ». Etant donné que ces deux régions enregistrent les plus de sinistrés ayant besoin d’aide humanitaire comme les vivres et matériels pour la reconstruction de leur vie, selon toujours le numéro un du BNGRC.
Selon la dernière situation du 29 janvier dernier, le bilan fait état de 35 morts, 10 disparus, 126.238 sinistrés et 17.765 personnes déplacées dans les sites d’hébergement. Pour le moment, le nombre de personnes hébergées dans les sites tarde à diminuer malgré les réponses d’urgences déjà apportées par les acteurs humanitaires, coordonnées par le BNGRC. Les activités d’urgence et de réhabilitation sont toujours d’actualité, d’où l’accélération de la distribution dans les plus brefs délais. Les dons à la disposition semblent suffisants pour contribuer à la réhabilitation de la vie des sinistrés avec les plus de 30 tonnes de riz, 3 tonnes de légumes secs, 5.500 kilos de sucre, 72 litres d’huile alimentaire, 2.400 sachets de pâtes alimentaires, ainsi que des savons, des bougies, d’ustensiles de cuisine, d’effets vestimentaires, des couvertures, remis par les généreux donateurs de 25 au 29 janvier.
Pour sa part, en attendant l’acheminement de ces dons, le couple présidentiel poursuit ses actions humanitaires en faveur des sinistrés. Il s’est rendu au chevet des sinistrés de la Région Alaotra-Mangoro ayant été la plus touchée par les intempéries. 2.500 sinistrés ont été recensés dans la commune d’Ambohijanahary, district d’Amparafaravola, issus des 8 fokontany environnants, dont 1.100 venant du fokontany d’Ambolomborona. Dans la Commune de Beanana, on compte près de 1.500 sinistrés.
Le couple Andry et Mialy Rajoelina, accompagné du Représentant du Programme Alimentaire Mondial à Madagascar, Moumini Ouedraogo, ainsi que de la Représentante de la Banque Mondiale à Madagascar, Marie-Chantal Uwanyiligira, a distribué des kits de ménages composés entre autres, de riz, d’huile alimentaire, de savon, du sucre, de kit wash…, ainsi que des matériels de construction tels que des marteaux, des pelles et des scies. Le couple présidentiel a aussi offert des tentes, des moustiquaires, ainsi que des repas chauds pour ces familles sinistrées. Par ailleurs, des milliers d’enfants ont également bénéficié de compléments alimentaires. Pour faire face aux risques accrus d’épidémies et de maladies de tout genre, une unité de soin mobile a été mise en place pour prodiguer des soins gratuits et aider la population, notamment dans le dépistage d’éventuels cas de paludisme et de maladies pulmonaires. Ces maladies étant très fréquentes après ce genre de catastrophe. Dans les zones reculées, des équipes médicales ont été dépêchées pour soigner les sinistrés.
Leur présence a été marquée par le début du largage des cargaisons d’aides par l’avion cargo CASA de l’Armée, lesquelles ont directement été acheminées via hélicoptères dans les fokontany difficiles d’accès des districts environnants. La même opération sera effectuée au niveau des autres régions de Madagascar touchées par ces intempéries.
Notons que Madagascar a d’ailleurs reçu 55 milliards d’Ariary de la Banque Mondiale en guise d’aide pour les sinistrés, un budget qui sera aussi utilisé pour les travaux de rénovation des maisons d’habitation et des infrastructures. Ce financement de la Banque Mondiale contribuera également à la construction d’une nouvelle ville afin que la population locale puisse bénéficier d’infrastructures plus résistantes aux catastrophes naturelles.