Icône du journalisme malgache, Franck Raharison s’est éteint à ses 70 ans après avoir brigué une carrière exceptionnelle dans le journalisme. Oser dire ce qu’il y a dire sans craintes et sans détours : une audace que peu de personne a dans ce métier.
Si la population malgache a l’esprit en éveil et prend conscience qu’il y a toujours anguille, c’est grâce à des journalistes de la trempe de Franck Raharison. Ses articles dévoilent la vérité, interpellent les autorités. Il n’hésitait pas à titiller l’opinion publique à ne jamais s’endormir sur ses lauriers. Il choquait au besoin. Fidèle au leitmotiv de la Gazette de la Grande Ile dont il était un des fondateurs « toute vérité est bonne à dire ».
Franck Raharison a commencé sa carrière de journaliste dans les années 80 au sein de Madagascar Matin. Après cela, il a rejoint l’équipe de Madagascar Tribune en 1988 où il a occupé le poste de deuxième rédacteur en chef. Sa carrière a pris un tournant en 2008 en co-fondant la Gazette de la Grande Ile où il est resté jusqu’à ce qu’il a rejoint d’autres cieux.
Franck Raharison ne s’est pas contenté d’être un journaliste d’exception. Il s’est dévoué corps et âme à son métier. Le premier arrivé à la salle de rédaction et toujours le dernier à partir. Il n’a pris sa retraite qu’au courant de l’année dernière et durant ses années d’exercices, il a tenu à transmettre son savoir à la nouvelle génération. Disponible, ouvert, et jamais avare de conseil et de directive, il a été le mentor de plusieurs générations de journalistes dont votre serviteur. C’est une grande perte pour le journalisme malgache et l’équipe de l’Agence Malagasy de Presse adresse à sa famille ses messages de réconforts et ses condoléances.
