Textile !

Une seule industrie textile fonctionne à Madagascar en ce moment sur quelques unités installées durant l’ère Ratsiraka, à Toliara et à Mahajanga. C’est la Cotona appartenant à un Karana-Français qui fait venir des balles de coton de l’extérieur. La région de Mangoky produit du coton, mais c’est insuffisant. Des tissus sortent de cette usine d’Antsirabe qui alimente les zones franches, ainsi que des confections à exporter.

En tout, les malgaches ne profitent pas des produits locaux mais se contentent des friperies, à part les « lambahoany ». La production des zones franches est exportée directement, et les travailleurs ne sont pas « Cnapsés ». Ces zones franches ignorent le Code des investissements et réalisent des bénéfices énormes. Beaucoup d’entreprises sont comme ça.

Dans cette optique, comment voulez-vous développer le textile à Madagascar ? C’est l’apanage des investisseurs français ou étrangers qui dominent l’économie du pays. Si un opérateur local se hasarde dans ce domaine, il risque gros, car il serait harcelé de toute part, même par l’Etat. C’est l’ambiance économique du pays.

Il y avait le temps du coton sur la côte Sud-Ouest mais c’est révolu car l’usine Filatex de Toliara a été « détruite ». Les paysans producteurs ont beaucoup perdu car ils devraient honorer les avances de la BTM. Il y avait également une huilerie et une savonnerie à Toliara. En réalité, c’est Ratsiraka qui a lancé l’industrialisation à Madagascar, mais la mauvaise gouvernance a pris le dessus.

Ne parlez pas de Textile si on ne produit pas de coton. Sinon, c’est une aventure hasardeuse. Miss Bao d’Iavoloha veut aller loin et vite. Le coton n’est pas un palétuvier. Pour le moment, le business de la friperie gagne du terrain. Et tout le monde s’habille et se chausse…

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