Le Grand Dirigeant a installé dernièrement un Groupement militaire en vue d’éradiquer le phénomène « Malaso » dans l’Ihorombe. Ce n’est pas la première fois qu’on déplace des infrastructures de ce genre pour une inauguration dans ces régions réputées par la présence des « Malaso ». C’est le seul geste où l’Armée malagasy se déploie hors de la capitale, à part les défilés militaires et le 26 juin, fête de l’Indépendance.
Mais tout cela dépend du budget, car tous ces matériels roulants et l’hélicoptère requièrent du fuel et des suivis mécaniques. « Ce qui fait rire les Malaso, annonçait un vieux d’Ihorombe. Ce que vous ignorez qu’ils sont présents dans cette cérémonie d’installation et suivent toutes les déclarations. En fait, ce n’est pas écrit qu’ils sont des Malaso, mais des citoyens normaux de la région.
Ce genre d’installation militaire n’a rien donné comme résultats, rien. Ce déploiement des forces militaires ne marche plus et n’arrêterait pas le phénomène « Malaso » qui est une pratique, une tradition voire une habitude de vivre. Il faudrait changer de tactique et de stratégie, voire une approche sociologique. A Madagascar, l’Armée a été toujours une force répressive. C’est fini l’armée productive où elle était aux champs pour améliorer la politique rizicole ou l’amélioration des pistes secondaires avec le Génie Militaire ou encore le Service civique où elle apprenait à lire et à écrire dans les fins fonds du pays…
Maintenant, l’Armée se présente comme une force autoritaire contre la population lors des mouvements populaires et des émeutes. Le plus grave, c’est qu’après cette installation officielle de la base militaire dans l’Ihorombe, un sous-officier a succombé aux balles des Malaso. C’est dire que l’initiative est vaine et insignifiante aux yeux des bandits. Le problème le plus grave est de savoir qui procure les armes à ces Malaso ? D’où sortent ces fusils ? Car ils sont équipés en armement moderne. C’est l’objet d’un débat au sein de l’Armée…
