L’UNESCO organise à Paris sa 40ème Conférence générale sur le thème : «Culture et politiques publiques pour le développement durable ». C’est un sujet intéressant pour Madagascar qui n’a jamais eu une politique de soutien pour sa culture, n’ayant pas suffisamment de budget dans l’élaboration de ses Lois de Finances. Or, par définition : « les pouvoirs publics interviennent dans les activités économiques des filières artistiques, culturelles et médiatiques, sous la forme de dépenses (subventions attribuées aux acteurs, équipements…), de mesures fiscales (crédits d’impôts ou TVA), ou encore de dispositifs réglementaires. Les pouvoirs publics interviennent également pour encadrer certaines professions culturelles et protéger les professionnels soumis à un régime d’emploi particulier, ou encore en soutenant les échanges internationaux de biens et services culturels »
Cette définition n’a jamais été appliquée dans notre pays réputé riche en matière de culture. Pour mémoire, le ministère de la Culture dirigé par feu Tsilavina Ralaindimby a été le seul à investir de ses propres moyens pour sauver les cultures traditionnelles de toutes les régions malgaches. Puis, l’idée s’est dissipée petit à petit pour disparaître après. Sauf, bien sûr, quand les occasions rares se présentent, des fois durant les propagandes ou durant le passage d’un grand dominant. En fait, les pouvoirs publics se contentaient des aides et des soutiens des organismes étrangers comme l’UNESCO ou des associations caritatives américaines, allemandes, japonaises ou autres pour développer la Culture.
Le rôle de l’Etat est de soutenir les politiques publiques relatives aux arts, à la culture et aux médias. Mais, à notre connaissance, les actions demeurent au stade de démarrage. « Nous allons vous soutenir, nous allons mettre en place une nouvelle politique de développement de ceci et de cela, nous allons coopérer avec vous, nous sommes à la recherche de partenariat sur tel ou tel sujet… ! »
Pour la reconstruction et la rénovation des sites et patrimoines culturels dont le Rova de Manjakamiadana, l’UNESCO est le principal bailleur de fonds. D’ailleurs, le grand dirigeant a promis de le terminer avant le 26 juin 2020. C’est une bonne chose car, avec ce monument historique, les touristes vont affluer à Antananarivo. Donc, une forte rentrée de devises. Les sites environnementaux financés par les agences internationales (WWF, USAID, KfW…) sont également des sources des monnaies étrangères dans les réserves. Donc, on peut déjà envisager des politiques publiques rentables pour le pays. Mais au niveau des arts, n’en parlons pas car c’est une matière en décadence financière où les acteurs en souffrent beaucoup, faute d’aides budgétaires. En attendant Tana-Masoandro ou Glorieuses, dont on ignore de quoi il s’agit, Madagascar perd la valeur de sa culture.
Pour mieux vous servir, l’AMP travaillera dans le respect de tout un chacun, dans la réalité des actualités et de ce qui nous entoure. L’objectivité sera notre mot d’ordre.