Les élèves de T5 ont passé leur examen de CEPE il y a quelques semaines. À Midi, les uns sont rentrés chez eux pour manger, mais les autres, éloignés de leurs maisons, ont pris un petit coin pour casser leurs croûtes, d’autres dans des jardins ou le long des murs de l’établissement où se déroulent les examens.
Cette scène s’est répétée hier pour le BEPC, et bientôt pour le Baccalauréat. Les parents accompagnent leurs progénitures et donnent beaucoup de soins pour les faire manger afin qu’ils puissent affronter les épreuves et avoir de bons résultats. La scène fait pitié, et le cœur bat très vite en voyant les images. Nous sommes en 2024 et des élèves mangent dans ces conditions difficiles pour passer leurs examens. Pitié !
Le problème réside dans l’organisation des écoles. Où sont les cantines scolaires ? Si ça n’a jamais existé, les autorités n’ont jamais eu l’idée d’assister ces élèves à faciliter leur manger à midi dans des conditions favorables ? Est-il difficile d’organiser une distribution rien que pendant les jours des examens pour ceux qui sont éloignés de leurs habitations ?
En réalité, l’État pense que c’est l’affaire des parents d’élèves. Non! Déjà, des difficultés sont constatées au niveau de la famille malagasy avec la pauvreté et autres problèmes financiers.
Il n’y aurait pas de bons résultats dans ces conditions difficiles. Or, ces jeunes dirigeront le pays dans l’avenir. C’est certain que les enfants des riches qui seraient au pouvoir.
L’élu du Peuple, citoyen français vient de rencontrer les Grands de l’Unicef. Qu’importe leurs discussions, mais n’avons-nous aucun scrupule face à cette image d’excursion dans la nature durant les examens scolaires ? Matière à réflexion…
