Malédiction !

Quelques jours de pluies et le pays se retrouve anéanti. Bon Dieu ! Ce n’était pas encore un cyclone ou même une dépression tropicale mais des masses nuageuses en formation de cyclogenèse. Et voilà les résultats : des morts et des sans-abris, sans parler des dégâts matériels. Le supplice s’abat sur le pays et on ne peut rien devant les catastrophes naturelles. « Ce qui a perpétré le pêché se reconnaitra », a prêché un Père, dimanche dernier, en expliquant que ça n’arrive pas par un pur hasard. Chacun a ses idées, mais la situation est là, difficile à supporter.

Des associations neutres et des formations politiques veulent y apporter leur soutien aux populations victimes de ces chocs naturels, mais le Gouvernement s’y oppose. Pourquoi ? Parce que ces gens aux mains généreuses vont entraver à leur politique qui veut tout prendre à leur pouvoir, de genre dictatorial pour augmenter la côte de popularité. Ou encore, mettre les responsabilités au sein d’un Bureau national qui a sa renommée de détourneur de fonds et matériels durant les cas de sinistres.

Mais c’est un tout autre problème car la protection de notre Île prime avant tout devant et face aux catastrophes naturelles. Pourquoi il n’y avait pas de sensibilisation pour se protéger des montées des eaux ? On se contente des alertes de la météo qui n’arrivent jamais à temps. Depuis notre indépendance, nos dirigeants n’ont jamais pensé à cette question de protéger les lieux. Aucun élu du peuple n’a jamais programmé dans ses projets de développement de construire ou de renforcer les digues de protection contre les montées d’eau. Même s’il en existe, ça n’a pas duré. Il en est de même pour la construction des ponts et des routes. La durabilité n’existe pas en ce moment à Madagascar. Pour la rénovation des anciens bâtiments publics, point de budget. C’est ça la politique à Madagascar. Il faut reconnaître que, sans contexte, Rajaonarimampianina a fait quelque chose sur la RN 4 sur Betsiboka et Mangoro et beaucoup d’infrastructures ont été construites dans toute l’Ile.

Maintenant la population vit dans les eaux sales et saumâtres. De la côte aux Hautes terres, c’est la même chose. Il est temps d’envisager les dégâts annuels des catastrophes naturelles.

Gouverner c’est prévoir ». Et le malheur d’un peuple n’arrive pas tout seul. Malédiction !

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