L’or, le mal malgache !

D’après les déclarations, nous avons peu, ou presque pas de réserve en or dans notre Banque Centrale. C’est honteux pour Madagascar, un pays aurifère par excellence dans le monde, mais qui ne bénéficie même pas de ses ressources. L’Ariary se déprécie de jour en jour, et il en faudrait des milliers pour avoir un dollar.

Dans les temps anciens, nous avons produit beaucoup. Les royaumes troquaient le métal d’or avec des marchandises importées. Plus tard, vers les années 50, l’historien Pierre Boiteau rapportait que Madagascar exportait 500 tonnes d’or vers la France. Et, en ce moment, rien que la région de Maevatanana rapporte plus de 20 kg de ce métal précieux par semaine. Ahurissant !

C’est en ce moment qu’on s’y met et mieux vaut tard que jamais. Le pays possède tous les atouts pour exceller notre économie et parfaire l’insuffisance alimentaire. C’est la seule pratique pour vaincre la pauvreté : ne pas laisser nos ressources naturelles (bois précieux, produits du sous-sol…) entre les mains des étrangers, mais les gérer efficacement. Des résolutions ont été toujours discutées au sein de la SADEC ou COMESA et même au niveau de l’Union Africaine que vaut mieux traiter les matières premières chez soi que de les exporter. C’est plus avantageux.

On se demande où sont les résultats des guichets uniques pour l’or, le saphir et autres pierres précieuses ? Nous étions optimistes quand nous les avons installés dans toutes les localités de Madagascar. Des lois et décrets ont été promulgués, mais, et c’est vraiment dommage, ils ne sont jamais appliqués.

Ne restons pas sinistrés devant notre richesse inégalable. Nous pouvons mieux faire si nous savons les gérer. La pauvreté pourrait disparaître et le développement réel pourrait démarrer. Qui profite de notre or ? La réponse est aux dirigeants.

Vous aimerez aussi