L’État est interpellé de partout dans sa mauvaise gouvernance. L’appel très significatif du Conseil des Évêques frappe dans le cœur de l’élu du Peuple, citoyen français et catholique de surcroît, ayant la bénédiction du Pape. D’abord, le salaire du nouveau DG de la JIRAMA fait couler beaucoup d’encre et alimente les discussions. Pourquoi tant de somme pour diriger une Société nationale ? Ce Vazaha va gagner 500 tonnes de riz par mois. Insensé, pour une société à l’agonie, qui ne marcherait plus jamais. Le petit employé de la Jirama calcule combien de mois de son salaire ce DG va accaparer. Il reste à savoir si les PTF seraient en accord avec cette somme inhabituelle.
Puis, une autre interpellation à l’endroit du ministre des Mines sur les Terres rares dans le Nord de l’Île fait penser aux problèmes liés à la corruption. Des décisions impopulaires sont prises au niveau de la Société qui prend en main l’avenir de cette exploitation minière (Voir La lettre au ministre des Mines).
Enfin, la non-homologation du stade des Barea à Mahamasina pour les matches internationaux démontre que tout est fait à la va vite, avec des détournements de fonds publics évidemment, mettant en doute le « manara-penitra » dans toute initiative présidentielle. On n’y croit plus !
En tout, l’appel des Évêques résume que le pays tombe dans la misère. La famine, les maladies, la gestion des affaires publiques, les élections truquées, les kidnappings, l’eau et l’électricité, le riz avarié, l’éducation, la dictature, le trafic des animaux … Tout a été dénoncé par les prêtres catholiques. Oui, s’ils crient que tout est à la dérive, c’est qu’ils ont honte. L’Église n’a jamais pensé à faire mal, mais recherche le bien de tout à chacun, à la gloire de Dieu. Est-ce que l’appel est reçu ?
