L’interdiction de vente et de commercialisation des produits locaux empêche la vie économique rurale en particulier, et du pays, en général. C’est le cas du « Paraky Gasy» et du « Toaka Gasy », comme la dénomination ne trompe pas, c’est du « vita Gasy ». On vient d’apprendre que plus de 3500 litres d’alcool local ont été brûlés et jetés. Pourquoi un tel gaspillage d’un travail artisanal dont il n’y a pas de mal ou de risque de le mettre sur le circuit commercial ? À titre de rappel, l’interdiction du « Toaka Gasy » ou du « Paraky Gasy » émanait du pouvoir colonial afin de faire fructifier leur commerce. Et le pouvoir actuel n’a rien compris que de suivre bêtement les lois « coloniales ». Où est le symbole de l’Indépendance ?
Sachez que presque tout le monde apprécie l’ « Ambodivoara », le meilleur alcool local qui défie les beuveries européennes. Il suffit tout simplement de le mettre aux normes sanitaires et « À la santé ! » Ce sont les français de l’époque coloniale qui n’ont pas voulu que les malgaches consomment leur produit local. Il en est de même pour le tabac. Le « paraky gasy » est difficilement admis sur le marché, alors que c’est à partir de la feuille de tabac qu’on fabrique les cigarettes. Connaissez-vous les cigares ? Ce sont des feuilles roulées de tabac.
Les produits « Gasy » sont toujours mal considérés par les malgaches. C’est quoi cette attitude ? Avec un peu d’imagination et de créativité, ces produits peuvent trouver une place sur le marché et retrouver sa notoriété d’antan. Quoi qu’il en soit, et quel que soient vos lois « coloniaux », ces produits seront toujours présents, car c’est une tradition, une richesse.
« Toaka Gasy, Paraky Gasy et Rongony… » Trouvez des solutions adéquates pour les commercialiser car ce sont des potentiels économiques énormes de nos produits locaux. SVP, ne les détruisez pas, ne les brûlez pas, ce sont des produits qui ont nécessité de l’énergie et du travail. Nous avons notre alcool, notre tabac. Le « rongony » est un produit pharmaceutique qui vaut beaucoup ailleurs. N’avons-nous pas un peu d’imagination ? Nous perdons beaucoup en favorisant les produits « Vazaha ». Nous vivons encore la colonie ! Le Grand dirigeant va surement trouver une issue…
