Autonomie !

Le Grand dirigeant n’a jamais parlé de l’autonomie universitaire car il juge inutile de voir des étudiants qui réussissent leurs cursus, alors qu’ils n’auront pas de postes à l’avenir. Ce qui empêche la gravité des problèmes au sein des campus, entre autres, les années blanches et le temps perdu dans ces institutions de haut niveau qui forgent l’intelligence de nos rejetons, ceux qui prendront le pouvoir et qui dirigeront le pays plus tard. C’est une des raisons si le pays manque de cerveaux et le développement tarde à venir. L’État n’a jamais pensé à créer des emplois au niveau des ministères et des divers départements avec la pratique du népotisme flagrant des responsables. Des étudiants sortants de l’Université se trouvent au chômage ou deviennent des chauffeurs de taxi, ou survivent avec des taxiphones.

Le problème universitaire est très complexe pour l’État, étant au départ, une université française, Charles de Gaulle. Les dirigeants n’ont jamais pensé à l’intégrer dans le budget annuel des dépenses de l’État, et à chaque paiement des charges, on cherche dans quelle rubrique va-t-on l’imputer. On essaie de cacher le peu de budget de fonctionnement et le paiement des bourses trouve toujours des problèmes. Il en est de même pour les salaires des enseignants et du Personnel administratif et Technique.

C’est une des formes de la mauvaise gouvernance sans doute. La prolifération des universités privées, dont la plupart sont à caractère commercial, en est la preuve dans les pays pauvres. Pour éviter les années blanches et les grèves des enseignants, beaucoup d’étudiants s’aventurent dans ces établissements. Les uns réussissent, les autres se baladent et la plupart trébuchent. La galère ! Ce qui est grave, c’est que le programme d’enseignement de ces universités est contraint à suivre le LMD (Licence Master Doctorat) français. C’est très difficile et contraignant, car les niveaux d’acquisition du baccalauréat se différent selon les régions, ainsi que le niveau de français. Un autre programme d’enseignement typiquement malagasy est nécessaire. On attend cette autonomie des Universités de Madagascar. Une urgence !

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