Anti-corruption : pas à l’école quand même

Nous ne sommes pas pour la corruption, loin s’en faut, et nous nous adhérons à la lutte contre ce fléau dans notre noble métier. Mais l’implanter dans le programme scolaire pour nos élèves est une aberration. Pourquoi inculquer déjà aux enfants la notion de corruption ? Alors que la Morale et le Civisme ne sont pas encore acquis à l’école. Apprenez d’abord les fondamentaux aux enfants pour qu’ils puissent comprendre la vie dans une société bien déterminée, sereine et propre. La corruption est un fléau qu’on rencontre après les études quand on parvient dans la vie professionnelle.

Pourquoi apprendre aux élèves le fléau le plus dangereux pour le développement du pays ? Pour l’éradiquer ? Ou pour la pratiquer ? Allons, soyons sérieux ! Comment ils vont la percevoir cette notion de corruption ? En définition, c’est l’abus de pouvoirs conféré par une fonction publique à des fins d’enrichissement personnel » « Ah ! C’est la pratique de nos gouvernants ! » Donc, pour être gouvernant, il faut se corrompre… ou corrompre. Il faut faire attention dans les écoles car les élèves apprennent très vite.

Les gouvernants de tous les pays essaient de faire disparaître cette pratique avec l’assistance des institutions internationales de tous genres, mais sans résultats. La pratique est devenue une habitude surtout dans les pays pauvres comme Madagascar.

En d’autres termes, et selon l’OCDE,  la corruption se présente sous de nombreuses formes. Corruption active, extorsion, fraude, trafic, détournement — mais aussi népotisme et connivence — en font partie. Les actes les plus directs n’impliquent pas toujours le versement de fonds ; d’autres « cadeaux » ou avantages, tels que l’admission dans un club très fermé ou la promesse de bourses pour des enfants, ont été utilisés comme « pots- de- vin » pour conclure des affaires. Quelle que soit sa forme, la corruption implique toujours un échange ; elle suppose qu’il y ait, d’une part, une offre (le corrupteur) et, de l’autre, une demande (le bénéficiaire). C’est la raison pour laquelle il faut mettre au point des mesures visant les deux termes de cette relation. Par ailleurs, la corruption peut exister dans de nombreux secteurs de l’économie. Un cas souvent cité, et moralement répréhensible, est celui des agents publics qui abusent de la confiance du public en se laissant corrompre par des entreprises privées.

Vous allez enseigner cela à l’école avec les enseignants FRAM ? La pédagogie y est pour quelque chose. Attendez qu’ils soient confrontés à la vie professionnelle, à un certain âge, pour être imprégnés de la lutte anti-corruption. Chacun a son temps. Pour le moment, apprenons aux élèves la politesse, le civisme et l’environnement.

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