RELANCE D’AIR MADAGASCAR L’aide de l’Etat doit être consistante

La baisse des prix des matières premières et la diminution des exportations suite à la pandémie du coronavirus ont entraîné des réductions substantielles des budgets et des dépenses publiques de chaque pays. Et Madagascar enregistre également ce phénomène mondial.

Et pour le pays en particulier, ces manques à gagner ne seront pas compensés par les aides et les prêts internationaux. Pour rebondir de cette crise historique, cela nécessitera une action gouvernementale stricte et audacieuse.

L’Etat aura fort à faire pour apporter son aide afin de relancer tous les secteurs d’activité économique qui, dans leur globalité, sont sinistrés. Et en particulier, celui du transport aérien est l’un de ceux qui ont été les plus frappés suite à la fermeture des frontières.

Dans ce contexte plutôt sinistre, la compagnie nationale de transport aérien, Air Madagascar, est très mal placée. En effet, bien avant cette pandémie, la compagnie nationale se trouvait déjà dans une situation financière peu reluisante.

Face à la concurrence qu’elle arrive difficilement à supporter pour différentes raisons (flotte limitée, tarif insuffisamment concurrentiel, services non satisfaisants selon les usagers…), elle doit encore faire face à de grands problèmes financiers (loyers de la location des deux Airbus, …), d’autant plus que le partenariat avec Air austral n’a pas abouti.

Et ce ne sont pas les vols à la demande commandée par l’Etat pour le transport de différents équipements nécessaires à la lutte contre le coronavirus qui renfloueront ses caisses ou éventuellement les affrètements spéciaux des étrangers bloqués à Madagascar et qui veulent  rentrer chez eux.

Pour relancer la compagnie nationale, l’Etat qui en est également l’actionnaire majoritaire, devra retrousser ses manches pour apporter un soutien financier de poids à l’image des 7 milliards d’euros de l’Etat français pour aider Air France. Combien va bénéficier Air Madagascar ?

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