Le gouvernement est-il tellement empêtré dans la lutte contre le coronavirus au point de négliger certains aspects de la vie économique nationale qui, pourtant, affectent la vie quotidienne de la population ?
C’est le cas, entre autres, des prix des carburants à la pompe. Depuis quelques temps, ces derniers n’ont connu aucun changement alors que les prix du baril du pétrole sur le marché international ont enregistré un grand chamboulement.
En effet, alors qu’ils tournaient encore autour de 60 USD il y a quelques mois, les cours du baril de pétrole sont aujourd’hui au-dessus de 21 USD. Ce qui a d’ailleurs motivé la réunion en fin de semaine, des pays producteurs de pétrole.
En fin de compte, les pays producteurs de pétrole se sont mis d’accord pour réduire la production mondiale de 10 millions de barils par jour en mai et juin pour empêcher d’atteindre les limites de stockage et éviter aux prix de tomber plus bas encore.
Quid de la situation à Madagascar ? Pendant tout ce temps où le prix du baril a connu une baisse continue, les prix à la pompe n’ont pas changé. Pourtant, il est bien connu que, suivant le système qui a été fixé, l’évolution des prix à la pompe suivra celle du prix du baril sur le marché international. Ce qui est le cas aujourd’hui.
Les pétroliers peuvent toujours argumenter que la demande a enregistré une baisse en raison de la pandémie du coronavirus. Mais ce n’est que partiellement vrai. En effet, les embouteillages dans les rues de la capitale témoignent que la consommation de carburants est toujours élevée.
Par ailleurs, on remarquera que si la circulation est interdite pour les moyens de transport public, beaucoup des taxi-be sont loués par les entreprises qui tournent encore pour le transport de leurs personnels.
De toutes les façons, les véhicules utilisés dans le cadre de la lutte contre le coronavirus compensent l’effectif des moyens de transport public immobilisés. Tous les usagers, qu’ils soient publics ou privés, n’attendent que les prix à la pompe baissent.
