Alors que le prix de la vanille à l’exportation accuse actuellement une forte dépréciation (environ moins de 50% comparé au prix de l’année précédente), la filière risque d’être mise à rude épreuve avec le système d’attribution de l’agrément pour l’exportation de vanille mis en place par le ministère de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat.
En effet, des voix grondent à l’encontre du système qui s’avèrerait trop sélectif. De 140 précédemment, ils ne seraient plus qu’une centaine reconnus par le ministère. Où sont passés les autres ? Le ton monte quand il est constaté que certains exportateurs traditionnels déjà bien connus dans le circuit n’auraient pas obtenu leur agrément alors que d’autres, de nouveaux venus, l’ont eu facilement.
La question qui se pose est : quels sont les véritables objectifs du ministère ? Nul doute que le but est de protéger la filière, de défendre la qualité de la vanille malgache vendue à l’extérieur, de séparer la bonne graine de l’ivraie quant aux intervenants… Bien évidemment, il faut laisser l’exportation aux vrais professionnels de la filière. Mais un système trop exclusif ne laisserait aucune chance aux nouveaux venus qui veulent sérieusement se lancer dans la filière.
Il faut se dire que tous les nouveaux venus ne sont pas tous des aventuriers qui sont à l’affût de la moindre opportunité. Et qu’un système non évolutif tendra toujours à renforcer et perpétuer le système mafieux qui a déjà existé dans la filière vanille. La mise en place d’un système d’attribution d’agrément mal conçu est susceptible de développer la corruption.
Ranaivo Lala Honoré
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